Cependant, comme ma bulle familiale était empreint de rigueur militaire, de littérature, de philosophie avec une mère mélomane, médaillée d’or au piano, j’ai vite compris que le dessin était pour moi uniquement dévolu aux grandes vacances.
Mon grand-père n’était pas étranger à mon goût de crayonner. Lorsque je le voyais, il adorait me dessiner des biplans, des escouades dans le désert du Sahara sur des bouts de papiers, sans omettre les avions en papier qu’il me confectionnait durant les interminables repas de famille pour me divertir.
Les années de l’enfance et de l’adolescence passèrent. Le baccalauréat scientifique série C arrivait à grands pas pour moi avec en son sillage, en terminale, ses neuf heures de mathématiques, ses cinq heures de physique, ses trois heures de biologie et ses quatre heures de contrôles surveillés par semaine au lycée Colbert de Tourcoing.
Cette année-là, ce fut un véritable sketch pour choisir mon orientation professionnelle. A Colbert, nous étions préparés à entrer à Faidherbe à Lille en math sup alors que je prenais une voie diamétralement opposée en passant le concours de l’école du Louvre, en déposant un dossier à l’école Boulle, en me faisant refouler des Compagnons du Devoir car ils n’acceptaient pas les femmes à cette époque.
Fortuitement, j’ai découvert le BTS Art Textile et Impression lors des portes ouvertes de l’E.S.AA.T. à Roubaix.
Cette explosion de couleurs fut une révélation pour moi, une véritable soupape de liberté dans cette course généralisée pour être le meilleur à entrer en math sup …
Après, le baccalauréat C en poche, j’ai enchaîné avec une année de mise à niveau en Arts Plastiques, puis le BTS Art Textile et Impression à l’E.S.AA.T. à Roubaix, puis deux ans au département de l’Atelier National d’Art Textile à l’ENSCI – Ecole Nationale Supérieure de Création Industrielle à Paris pour terminer avec le programme Erasmus à Chelsea – College of Art de Londres.
Ensuite, j’ai fait mes armes professionnellement au sein de très belles entreprises familiales de tissage de tissus d’ameublement où j’ai exercé le métier de designer textile en concevant des collections d’unis, de jacquards, de voilages et de velours.
Dessiner, créer une composition est une seconde nature et j’ai eu envie un moment de revenir aux élémentaires comme le crayon, l’aquarelle, la gouache, l’encre, la peinture à l’huile, tout en continuant de proposer des maquettes textiles.
C’est de là qu’est né le concept de Violaine Martin Créations et l’envie de reprendre des études en décrochant le Master 2 d’Administration des Entreprises à l’IAE de Lille.
Suivra une expérience chez Flowers For Zoé, marque de bijouterie lilloise où j’ai parfait mes compétences de vente B2C au Printemps de Lille avec la gestion d’un point de vente et le suivi administratif et commercial de celui-ci.
En 2020, je me suis lancée en couveuse d’entreprises grâce à la BGE d’Hazebrouck et en novembre 2021, je suis devenue artiste free-lance graphiste.
Parallèlement, depuis novembre 2022, je suis bénévolement chargée de communication digitale au sein de l’association nordiste Les Chemins de la Réussite. J’ai d’ailleurs été chargée de mission pour recréer entièrement le site de l’association cet automne 2023. Ce fut un très beau challenge en tant que bénévole et aussi une très belle expérience en mettant en pratique mes compétences.
Violaine Martin